Argent : les Français, même aisés, souvent à découvert

Argent : les Français, même aisés, souvent à découvert

    « Je suis encore dans le rouge ! » : 61 % des Français pensent (ou prononcent) cette phrase au moins une fois par an d'après une étude exclusive du comparateur d'établissements financiers Panorabanques*. Quel est le profil de ces Français à découvert ? Comment expliquer un tel comportement chez des gens qui n'ont parfois aucun souci d'argent, avec des salaires mensuels de parfois 3 000 â?¬, voire plus ? Et comment peuvent-ils réduire les frais liés à ces découverts à répétition ?

    61 % des Français à découvert au moins une fois par an. Près des deux tiers des Français dépassent leur autorisation de découvert au moins une fois par an, et un quart (24 %) au moins une fois par mois. « Un taux plutôt stable », d'après Panorabanques. Logiquement, les personnes en situation financière précaire sont le plus souvent à découvert (27 % des personnes dont le revenu est inférieur à 1 500 â?¬ dépassent leur autorisation au moins une fois par mois). « Mais il y a aussi des accros au découvert, assure Guillaume Clavel, le président de Panorabanques. Ainsi, 51 % des Français qui effectuent des versements mensuels de plus de 3 000 EUR sont dans le rouge vif au moins une fois par an. »

    La négligence, un travers bien de chez nous... Les trois quarts des personnes sondées expliquent être en dépassement en raison d'une situation financière difficile. Mais peut-on aussi parler de phobie bancaire ? D'après cette étude, « une personne sur quatre convient qu'elle est en dépassement car elle gère mal son compte ». « Des gens qui disposent de livrets d'épargne bien dotés n'ont parfois pas le réflexe de faire des virements. Une meilleure gestion de leurs comptes leur permettrait de faire des économies », souligne Guillaume Clavel.

    En cas de problème, faire comme si de rien n'était... Face à cette situation, nombreux sont ceux qui font comme si de rien n'était, la fameuse politique de l'autruche. Près de la moitié d'entre eux ne se mettent pas en rapport avec leur banquier pour le prévenir. « Or, la banque est plus compréhensive quand elle est prévenue, remarque Guillaume Clavel. Elle facturera les agios, mais pas forcément la commission d'intervention, ce qui coûte le plus cher. »

    Mettez en place des alertes ! D'une banque à l'autre, la facturation des commissions d'intervention varie sensiblement. Mais l'étude souligne que 14 banques facturent des frais en deçà du plafond légal . « Avec Internet et les applications mobiles, il devient par ailleurs de plus en plus simple de gérer et de consulter son compte au jour le jour, et de mettre en place des alertes lorsque le compte arrive sous un certain seuil. Autre astuce : choisissez une carte bleue requérant une autorisation systématique à chaque utilisation.

    *Sondage réalisé sur Internet en 2014 auprès de 31 945 personnes âgées de 18 à 50 ans.